L'Ecole des femmes 1993 > 1994

Début de production 2 octobre 1993 au Petit La Faye de Givisiez et en tournée à Remaufens, Yverdon, Farvagny, Neuchâtel, Bulle, Domdidier, Pully, Berne, Monthey, Vevey, Mantes-la-Jolie (F)
Nombre de représentations env. 50 plus les représentations en tournée (nombre inconnu)
Nombre d'entrées env. 9.000 plus les représentations en tournée (nombre inconnu) et dont env. 3500 élèves
Taux d'occupation inconnu
Fin de production 27 mai 1993 Festival francophonie pour la jeunesse de Mantes-la-Jolie (F)


Commentaires

Gisèle Sallin L'Ecole des femmes et Phèdre étaient joués par les mêmes acteurs dans une même scénographie. Cela représente 3000 alexandrins. Nous avons donné plus de 100 représentations. Les élèves des collèges passaient la journée au théâtre. Ils voyaient Phèdre le matin, pique-niquaient dans la cafétéria à midi, et voyaient L'Ecole des femmes l'après-midi.
Véronique Mermoud. Avec ce projet, je suis allée au-delà des limites de ma fatigue. J'ai attrapé une bronchopneumonie. On a dû suspendre des représentations de Phèdre : c'est la première et la seule fois de ma carrière. J'ai perdu ma voix, je ne pouvais plus parler.
Gisèle Sallin. C'est la faute de Racine. Il demande tout à ses interprètes et comme il n'est pas un auteur de théâtre, mais un poète, il ne nourrit pas ses acteurs au cours de la représentation. C'est la seule fois de ma vie où j'ai vu les actrices et les acteurs se vider de plus en plus. Si je n'avais pas eu Molière avec moi, j'aurais pensé que c'était à cause de ma mise en scène. Mais nous jouions en même temps L'Ecole des femmes et plus les actrices et les acteurs jouaient, plus ils se remplissaient. Racine est un poète qui résonne dans le secret des coeurs.
Véronique Mermoud. C'est ton analyse. Pour moi Racine est un immense auteur de théâtre. Sa plus grande qualité est la beauté, la précision de la langue et des sentiments exprimés. C'est vrai qu'il faut se dépasser, aller chercher en soi des passions extrêmes, avoir l'impudeur de ces passions, ne rien retenir. C'est vrai qu'il faut tout donner. Mais ce "gros plan sur le coeur humain", comme tu l'appelles Gisèle, cette analyse des passions de Phèdre est une recherche qui m'a obligée à plonger en moi comme rarement un auteur me l'a demandé. 
Gisèle Sallin. C'est ce que je pense. C'est un univers secret et privé : il n'est pas public.
Véronique Mermoud. Même si le public part avec son secret, l'émotion a eu lieu. N'est-ce pas ça le théâtre ?

Distribution

Texte Jean-Baptiste Poquelin (dit Molière)
Mise en scène Gisèle Sallin
Interprètes
Chrysalde Enrique Vom Doumer (Véronique Mermoud)
Arnolphe Jacques Maître
Alain Anne Jenny
Georgette Geneviève Guhl
Agnès Isabelle Bonillo
Horace Yves Jenny
Le Notaire Ange Fragnière
Enrique Nicolas Bridel
Oronte Patrick Brunet

Décors  Stéphane Lévy
Réalisation Natacha Jacquerod-Joël Dewarrat-Eliane Jenny-Menuiserie Emonet SA à Tatroz
Costumes Chantal Hocdé
Réalisation Martine Pichon
Maquillages Katrine Zingg
Couronnes Chantal Hocdé et Katrine Zingg
Musique Max Jendly
Studio enregistrement Castle Life
Mouvement Tane Soutter
Eclairages et techniques de scène Jean-Christophe Despond
Administration Marie-Claude Jenny
Assistée de Gisèle Sallin-Véronique Mermoud-Anne Jenny
Production Théâtre des Osses
Coproduction Théâtre Edwige Feuillère de Vesoul (F)